Un tout petit lit d’hôpital, une planche à repasser miniature, des steaks minuscules de quelques centimètres emballés dans des barquettes… Bienvenue dans le petit, tout petit monde de Kath Holden.
Son métier ? Fabriquer des miniatures. Mais ne comptez pas sur Kath pour concevoir des maisons de poupées ou des petits soldats. Non, ce qu’elle préfère, ce sont les objets qui l’entourent, des objets de sa vie de tous les jours à Bradford dans le Yorkshire, car Kath se voit avant tout comme une artiste du quotidien.
Réalisé par Ellen Evans
Photographie : Tom Doran
Montage : Jon Crook
Musique : Danyal Dhondy
Étalonnage : Chris Bell
Merci à Jodie Clifford
Interview
Ellen Evans Réalisatrice
“Les miniatures de Kath sont une représentation directe de ce qu’elle voit dans sa vie quotidienne.”
- Parle-nous de toi, Ellen.
Je suis une réalisatrice basée à Londres, et je suis enseignante à l’University College London, où je dirige un Master de réalisation de film documentaire. Ces dernières années, j’ai réalisé une série de courts métrages documentaires et « La vie en miniature » est l’un de mes tout premiers films.
- Comment est né ce film ?
J’ai participé à un programme pour jeunes réalisatrices et jeunes réalisateurs, organisé par l’Indie Training Fund. Dans le cadre de ce programme, vous disposez d’un petit budget et de huit semaines pour développer et réaliser un film d’une durée de trois minutes.
Je me suis dit que c’était une durée si courte, si « mini » qu’il serait amusant d’aborder un sujet qui serait, lui aussi, très « court », très petit.
- Lorsque l’on évoque les objets miniatures, on pense immédiatement au monde imaginaire de l’enfance : maisons de poupées, soldats de plomb, figurines… Mais Kath Holden s’intéresse plutôt aux objets quotidiens et contemporains qui appartiennent au monde des adultes.
Parmi tous les miniaturistes avec lesquels j’ai discuté, Kath s’est distinguée par son ouverture et son honnêteté, et par le fait qu’elle trouve un sens à ce qu’elle fait. Les miniatures de Kath sont une représentation directe de ses propres expériences et de ce qu’elle voit dans sa vie quotidienne à Bradford, dans le Yorkshire.
Je m’intéresse à la manière dont les gens racontent leur vie et j’ai été attirée par l’idée d’utiliser des objets miniatures pour illustrer la façon dont Kath raconte la sienne.
- Parle-nous du tournage et de ses aspects techniques.
L’équipe était composée de deux personnes. Je m’occupais du son et c’est Tom Doran qui tournait. « La vie en miniature » a été l’un de mes tout premiers films et je travaillais encore à l’époque de manière instinctive et désordonnée ! Heureusement, je travaillais avec un directeur de la photographie talentueux et plein de ressources !
- Quels sont tes projets en ce moment ?
Je développe actuellement un scénario avec Sixteen Films pour réaliser ma première fiction.
- As-tu un court métrage documentaire préféré parmi la collection de 99 ?
« Au revoir Mandima » est excellent, je le montre à mes étudiants chaque année ! Le film est totalement dépouillé et minimaliste, pourtant il exprime tellement de choses. Je pense que c’est un film brillant.
- Un mot sur 99 et l’adaptation de ton film en plusieurs langues ?
C’est un concept génial ! J’adore l’idée que « La vie en miniature » touche de nouveaux publics à travers le monde.